On a adopté la semaine de 4 jours.

Rééquilibrer nos vies

Le bien-être ne se limite pas aux conditions dans lesquelles nous exerçons nos métiers. À nos yeux, il réside dans l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle : trouver une place pour le travail, une place pour ses proches, une place pour soi.

En ajoutant une heure de travail de plus par jour, le temps libre qui nous reste pour la soirée n’est pas tant réduit. Pourtant, on gagne une journée entière de liberté. Ce qui veut dire :

• Disposer de cette journée pour les tâches administratives, les rendez-vous médicaux ou personnels, tenir son chez-soi.
• Lorsque nos proches n’habitent pas à proximité, aller leur rendre visite plus tôt et donc plus longtemps, sans avoir l’impression de courir partout.
• Avoir du temps supplémentaire pour ses projets personnels, ses passions, réaliser ses aspirations.
• Grâce à cet allongement du temps de repos, créer une véritable déconnexion avec le travail et réduire le stress.

Prendre soin de soi : la case est cochée. Pour ce qui est de la bonne santé de son entreprise, certains restent sceptiques et craignent une baisse de productivité. Honnêtement, c’est presque le contraire.

De la performance saine

Loin des idées reçues, la semaine de 4 jours est incroyablement productive. Chez Bruno, la quantité de travail abattue n’a pas diminué. L’inspiration, essentielle dans nos métiers créatifs, ne peut avoir lieu si on a constamment la tête dans le guidon. Avoir le temps de s’enrichir en-dehors du travail mais aussi de reposer son esprit nous permet de repartir de plus belle. D’être plus pertinents. Et finalement, plus efficaces.

Sans compter une meilleur efficacité, ce fonctionnement peut aussi limiter l’absentéisme et les congés maladie. Lorsqu’on sait que les arrêts de longue durée sont en hausse et que bon nombre d’entre eux sont liés au surmenage, il apparaît primordial de trouver un moyen d’alléger la charge mentale de ses employés.

Soyons francs, la semaine de 4 jours est aussi un argument clef pour le recrutement. Comme pour nos pairs, c’est la guerre des talents : sur un marché en tension, faire le choix de miser sur le bien-être et l’innovation séduit les candidats qualifiés. Qui dit environnement de travail favorable dit réduction du turn-over. Être attentif à ses collaborateurs, c’est aussi les fidéliser.

Mettre en place la semaine de 4 jours

Changer de fonctionnement n’est pas toujours en facile. Planifiez, communiquez, en interne et avec vos clients. Quelques conseils pour opérer la transition la plus fluide :

• Chaque entreprise est unique et doit s’adapter. Nous, pour faire rentrer une heure de travail en plus par jour, on arrive un peu plus tôt et on part un peu plus tard. Ça nous permet de garder une heure raisonnable pour la pause midi, chère à notre culture de bons vivants.
• La concentration sur une plus longue période est un défi. On n’hésite pas à se réserver des temps de pause et à varier les tâches au long de la journée.
• On pense à nos clients. Pour assurer un suivi continu, nos cadres continuent de travailler 5 jours par semaine. Pour le reste de l’équipe, on effectue une rotation des jours off : 50% le lundi, 50% le vendredi.
• Il faut anticiper un maximum. Planifier ses tâches, les retours, attentes et demandes des clients pour la semaine permet d’informer sur les deadlines. On sensibilise aussi nos clients sur notre organisation, pour éviter les déconvenues si un retour n’est pas traité le jour off. Pas de mauvaise surprise.

Dans l'ensemble, la semaine de 4 jours est largement appréciée par l'équipe et a plutôt des impacts positifs sur notre manière de travailler. Alors, pourquoi s’en priver ?